Hier soir, le Président de la République nous a informé des mesures qui seront effectives aujourd’hui, dès minuit.
Celles-ci peuvent se résumer simplement : un confinement « métro, boulot, dodo » pour éviter au maximum les contacts sociaux.
S’il nous faut tous, en responsabilité, respecter ces consignes car nous n’avons pas d’autres choix, cela ne peut nous empêcher, dans le même temps, d’être lucides sur la situation sanitaire de notre pays : elle est dramatique car le Gouvernement n’a pas été à la hauteur de la situation et que notre pays n’est pas prêt pour affronter cette 2ème vague dont nous savions tous, dès le printemps dernier, qu’elle arriverait à l’automne.
Et il est compréhensible que les Français ressentent de la colère et de la tristesse.
Colère car nous avons mis trop de temps à généraliser le port du masque, colère car nous avons trop longtemps refusé de dépister massivement les Français, colère car nous avons échoué à mettre en place la stratégie « tester, tracer, isoler », colère car nous n’arrivons toujours pas à déployer massivement les tests rapides dits antigéniques, colère car la coopération entre nos hôpitaux publics et les cliniques privées reste aussi difficile ! Tant de propositions de bon sens que les Députés « Les Républicains » ont formulé dès le mois d’avril !
Et tristesse car notre économie déjà fragilisée va être très lourdement impactée, tristesse car ce sont les plus fragiles et les plus modestes qui vont le plus en souffrir, tristesse car les rapports sociaux vont être réduits au strict minimum …
Aujourd’hui, le Gouvernement a demandé un vote du Parlement sur le discours de politique générale du Premier Ministre, prononcé ce matin à l’Assemblée Nationale.
Ce n’est pas un vote pour accepter ou refuser les mesures, puisque celles-ci sont déjà prises par le Président de la république. C’est une manipulation politique dont l’objectif est d’obtenir un vote de confiance sur la stratégie du Gouvernement pour la gestion de cette crise qui est demandé, au motif d’une prétendue unité nationale face au Covid.
Mais la confiance, cela ne se décrète pas, cela se gagne ! Et nous n’avons plus confiance dans ce Gouvernement qui surfe entre tâtonnements et volte-face.
Et il fallait oser maintenir cette mascarade aujourd’hui quand, au même moment, l’horreur frappe à nouveau notre pays avec une barbarie insoutenable, quelques jours avant la Toussaint.
Notre choix initial était de refuser la confiance au Gouvernement mais, face à cet événement tragique, les Députés « Les Républicains » ont décidé de ne pas participer à ce vote pour ne pas ajouter une division supplémentaire dans notre pays.
La dignité aurait dû commander cette attitude au Gouvernement et à sa majorité !