Conjuguer baisse des émissions de CO2 et gain de pouvoir d’achat

« La baisse des émissions de CO2 et la limitation de l’effet de serre par une maîtrise de la consommation d’énergie dans les immeubles chauffés collectivement » était l’objet d’une mission que j’ai conduite avec Marjolaine Meynier-Millefert, Députée de l’Isère, et pour laquelle nous avons présenté hier notre rapport à la Commission Développement Durable et Aménagement du Territoire.

L’individualisation des frais de chauffage est un des moyens qui répond à ce besoin mais, avec à peine 1/3 des logements équipés, notre pays reste en retard dans le déploiement de ce dispositif quand nos voisins européens l’ont mis en œuvre à près de 90 %.

Or, la transition énergétique ne peut se suffire des seules approches techniques, et elle doit aussi s’appuyer sur des évolutions comportementales. L’individualisation des frais de chauffage permet de connaître sa consommation personnelle de chaleur et de l’ajuster à ses besoins, et de bénéficier d’une réduction des charges de chauffage, dont les études ont montré qu’elle était de l’ordre de 15 %.

Agir de façon réactive pour rattraper ce retard est donc le sens des recommandations que nous avons formulées, axées sur une communication grand public, un accompagnement des intermédiaires, un soutien financier, et un suivi plus efficient par les services de l’Etat.

Cette réactivité est indispensable car cet équipement permet tout à la fois une baisse des émissions de CO2 ainsi qu’un gain de pouvoir d’achat.

MON TRAVAIL

Mission d’information sur les Perturbateurs Endocriniens dans les contenants en plastique alimentaires, cosmétiques, et pharmaceutiques, rendait le mercredi 4 décembre ses conclusions

La mission d’information sur les Perturbateurs Endocriniens dans les contenants en plastique alimentaires, cosmétiques, et pharmaceutiques, rendait ce matin ses conclusions, qui ont été saluées par tous.

Le rapport rendu à cette occasion montre clairement que nous sommes face à un enjeu majeur de santé publique.

Les plastiques ne sont jamais inertes, et un certain nombre de leurs additifs sont des Perturbateurs Endocriniens.

L’impact des perturbateurs endocriniens sur notre santé est désormais démontré : leur lien avec de nombreuses pathologies est établi telles que les cancers, l’obésité, le diabète, les maladies thyroïdiennes, les troubles de la fertilité, les malformations génitales, les maladies neuro-développementales, …

Et les effets sont aussi financiers : au minimum 163 milliards, pour l’Europe seulement.

Les déchets en plastique, eux aussi, présentent des dangers quand ils réintègrent la chaîne alimentaire : chacun d’entre nous ingère, chaque semaine, 5g de micro-plastiques, soit l’équivalent d’une carte de crédit.

La mission a recherché l’existence de solutions alternatives. Si certaines d’entre elles soulèvent également des doutes quant à leur innocuité, d’autres pourraient être mises en œuvre rapidement, en s’appuyant notamment sur le verre qui présente la vertu de l’inertie.

Près de 50 recommandations sont ainsi formulées, qui invitent à engager, dès que possible, les évolutions indispensables pour y pallier.

Face à cet enjeu majeur de santé publique, l’Etat a donc ici un rôle stratégique à jouer.

Inauguration de la passerelle de Mantes-la-Jolie.

Voeux 2021