Les matières en plastique peuvent contenir des substances reconnues comme des perturbateurs endocriniens qui sont facteurs de pathologies graves comme les cancers, le diabète, l’obésité, les maladies cardio-vasculaires, les maladies de la reproduction, …
C’est pourquoi le rapport sur la stratégie nationale relative aux perturbateurs endocriniens, rendu en 2017 par l’Inspection Générale des Affaires Sociales, par le Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable, et par le Conseil Général de l’Alimentation, de l’Agriculture et des Espaces Ruraux, recommande aux pouvoirs publics de renforcer leur action sur ces substances potentiellement toxiques.
Aussi, et en toute logique, l’amendement que j’ai présenté visait donc à interdire les commandes de bouteilles en plastique effectuées par les pouvoirs publics, au profit de bouteilles composées de matériaux inertes et durables, et prioritairement du verre.
Et au-delà de l’enjeu sanitaire, cet amendement s’inscrivait dans la politique de réduction des déchets.
Comment comprendre que la majorité gouvernementale ait rejeté cet amendement ?
Est-ce pour masquer les insuffisances de la loi « Anti-gaspillage pour une économie circulaire » dite « loi AGEC », promulguée il y a à peine un an, dont j’avais pourtant saisi l’occasion pour souhaiter y intégrer l’enjeu majeur de santé publique que représentent les perturbateurs endocriniens ?
Est-ce une allégeance à l’industrie du plastique dont le Gouvernement ne veut pas se défaire, après que ladite loi AGEC ait fait la part belle au plastique en favorisant son recyclage plutôt que sa suppression ?
Quoi qu’il en soit, c’est proprement irresponsable !