Années après années, l’Etat rogne les dotations versées aux collectivités pour leur fonctionnement, et donc pour tous les services de proximité qu’elles apportent à leurs habitants.
Pour 2019, il a décidé, de surcroît, de limiter la progression des dépenses de fonctionnement des 320 collectivités les plus importantes à un maximum de 1,2%, inflation comprise.
Cette décision a été prise de façon aveugle, sans tenir compte des réalités de chacune d’entre elles, pourtant très différentes.
Ainsi, pour des motifs comptables (subventions versées aux entités qui investissent pour les matériels des pompiers, par exemple), quand des collectivités récemment fusionnées ont besoin de recruter pour pouvoir fonctionner, quand des enjeux de territoire nécessitent préparation et accompagnement (rénovation urbaine et aménagements urbains, organisation de la mobilité et arrivée du RER, …), une telle limitation vient, de facto, interdire toutes actions dans ces domaines pourtant essentiels pour l’avenir des habitants, pour leur sécurité …
A ma question posée au Gouvernement à ce sujet, le Ministre en charge des Collectivités Territoriales, Sébastien Lecornu, a indiqué sa compréhension des difficultés inhérentes à cette situation, et a précisé sa volonté qu’un espace de négociation soit ouvert pour y apporter des réponses.
Je serai attentif à ce qu’elle trouve une concrétisation très rapidement.