Ce matin je suis en réunion à Paris avec la FNSEA pour le Projet de Loi de Finances 2019.
Avec une baisse annoncée de 10% des crédits du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles) est particulièrement inquiète de l’absence de marge de manœuvre pour soutenir la filière agricole alors que celle-ci est en souffrance depuis plusieurs années.
Pour autant, les agriculteurs sont mobilisés pour défendre le savoir-faire de la France, et proposent plusieurs pistes d’actions qui inscriraient leurs effets dans le moyen et long terme, et notamment:
• favoriser la méthanisation, en prévoyant une souplesse administrative pour les prêts qui seront attribués dans le cadre du Grand Plan d’Investissement, de même que pour les normes d’installation de ces unités.
• Améliorer le tarif d’achat des énergies renouvelables pour en inciter le développement
• Développer le stockage de l’eau
• Adapter la fiscalité aux cycles économiques des exploitations
• Faciliter la transmission des entreprises par la mise en place de dispositifs spécifiques
• Maintenir l’exonération de charges pour les Travailleurs Occasionnels Demandeurs d’Emploi, et ne pas renchérir le coût du travail qui accentue la perte de compétitivité
Des propositions de bon sens!
L’agriculture française craint d’être la grande perdante du Projet de Loi de Finances pour 2019, alors qu’elle est attachée au maintien des emplois et des savoir-faire dans nos territoires.
Le Gouvernement serait bien inspiré de mesurer les conséquences lourdes de ses perspectives budgétaires pour l’agriculture française, fleuron historique de notre pays.