C’est une très belle école que nous avons inaugurée, ce matin, dans le quartier des Hauts de Rangiport à Gargenville.
D’une conception finement étudiée et réfléchie avec les utilisateurs, aménagée et équipée de façon intelligente pour être en capacité de s’adapter à différents types de séquences éducatives tout en facilitant l’entretien de l’équipement, le Groupe scolaire Jeanne Couvry est un bel outil très opérationnel au service de nos enfants.

Sur une friche industrielle qui est aujourd’hui rattrapée par l’extension de la ville, un tel investissement est, bien sûr, une nécessité pour répondre aux besoins d’une population qui s’accroît sous l’effet de la construction de logements.
Mais, au-delà, l’école doit être une priorité car on y forge l’avenir de la société.

Lieu des apprentissages et de la transmission des savoirs, l’école est aussi un des lieux de la transmission des valeurs.
Il est donc symbolique de construire une école parmi les premiers équipements publics, car c’est un investissement pour l’avenir.

Et un tel investissement, porté par les collectivités locales, doit être accompagné par des politiques au plus haut niveau de l’Etat.

Comme pour le rappeler, une citation de Victor Hugo en confirme l’exigence sur un mur de l’entrée : «L’éducation, c’est la famille qui la donne, l’instruction, c’est l’Etat qui la doit».
Victor Hugo, toujours lui, disait aussi que « quand on ouvre une école, on ferme une prison. Comme il avait raison !
L’éducation, c’est la première des discriminations, et Gérard Larcher, le Président du Sénat, a précisé qu’elle est aussi un important facteur d’intégration.

L’éducation doit être une priorité car elle conditionne la France de demain, non seulement dans sa dimension de cohésion sociale, mais aussi dans sa dynamique économique.

C’est pourquoi, de la même façon qu’il faut restaurer l’autorité de l’Etat dans notre pays, il faut redonner de l’autorité aux enseignants car ils sont des acteurs essentiels de la communauté éducative. La vie en société passe par l’apprentissage et l’acceptation des règles qui la régissent, et aussi par le partage et le respect de nos valeurs.

Des réformes courageuses sont indispensables, au bénéfice de nos enfants et de l’avenir que nous leur laisserons, et le Gouvernement doit les aborder de façon volontaire avec lucidité et efficacité.