Les élus locaux comme les forces de l’ordre constatent depuis de nombreuses années une recrudescence du phénomène des rodéos motorisés, souvent en milieu urbain, mais également en milieu rural.
Ce phénomène engendre une forte insécurité dans l’espace public, ainsi que des nuisances sonores importantes.
Par ailleurs, nombre de nos concitoyens s’indignent, à juste titre, de la très faible répression dont font l’objet ces comportements délinquants, et de ce qui leur apparaît comme du laxisme vis-à-vis de leurs auteurs.
En effet, au motif que l’interpellation en flagrance est dangereuse, une note du ministère de l’intérieur interdit aux forces de l’ordre de poursuivre les auteurs des troubles sur la voie publique.
Ce faisant, les preuves du délit sont souvent difficiles à apporter, les individus roulant en général sans casque et à grande vitesse sur des engins non immatriculés. Ainsi, nombre d’arrestations n’aboutissent que rarement au prononcé de suites judiciaires dissuasives.
En toute logique, cette situation aggrave l’exaspération de nos concitoyens ainsi que des policiers et gendarmes qui assistent parfois impuissants à la multiplication de ces rodéos motorisés dangereux pour tous ceux qui fréquentent l’espace public.

En accentuant les moyens de répression, la présente loi vise à renforcer la lutte contre les rodéos motorisés. Elle s’appuie donc simultanément sur la dissuasion d’adopter de tels comportements au regard des risques en terme d’emprisonnement, de confiscation des véhicules incriminés, d’interdiction de conduire, ainsi que d’amendes financières.

L’adoption de cette loi est donc une bonne chose, mais il reste que renforcer les peines ne suffira pas à endiguer ce phénomène de façon significative.
Pour condamner les auteurs des troubles, il faut d’abord les arrêter en flagrant délit et, pour ce faire, il faut supprimer la note qui interdit la poursuite de ces délinquants et revenir à la règle qui prévalait auparavant.
Le ministère de l’intérieur, qui est signataire de cette note, doit prendre ses responsabilités, et la retirer dès à présent.