Fort du succès de sa première édition l’an dernier, l’Agence pour la Formation Professionnelle des Adultes (AFPA) lançait aujourd’hui sa 2ème édition « Village de l’industrie » à Magnanville.
Organisé tel un salon, chacun des pavillons présentait un métier à l’appui des équipes pédagogiques de l’AFPA et de représentants d’entreprises du secteur d’activité.
L’animation du village de l’industrie prévoyait, par ailleurs, plusieurs temps forts, au travers de conférences sur des thèmes d’actualité, des visites d’ateliers, et des « job datings ».
Une initiative d’autant plus opportune que le secteur de l’industrie identifie un besoin de près de 100 000 emplois à l’horizon 2020, et que notre bassin de vie voudrait retrouver une activité qui capitalise aussi sur sa tradition industrielle, celle sur laquelle le Mantois a développé une part importante de sa richesse durant les « trente glorieuses ».
L’occasion, pour moi, de rappeler les nécessaires évolutions auxquelles le Gouvernement devrait donner la priorité au bénéfice de nos industries, de ses salariés et de ses entreprises
– L’intérêt d’adapter les programmes de formation aux besoins des entreprises du secteur, et de faire évoluer les dispositifs pour que les formations des adultes anticipent les besoins du bassin de vie. La formation « tout au long de la vie » ne doit pas concentrer ses cibles sur les seules personnes en réinsertion, mais préparer les collaborateurs en place aux mutations de leur métier. L’acquisition et l’adaptation des compétences apparaissent comme un enjeu majeur, aussi bien pour les entreprises que pour les salariés.

– La nécessité de protéger notre secteur industriel de la concurrence de pays qui n’ont pas à subir les mêmes règles. L’Union Européenne, marché ouvert par excellence, est la cible d’exportations en provenance de pays qui n’ont pas les mêmes exigences sociales et environnementales, ou qui s’inscrivent dans un protectionnisme national qui ne se cache même plus. Les dernières augmentations drastiques des droits de douane par les Etats-Unis en sont un exemple qui appelle à réagir sans délai.

– La baisse de la fiscalité qui pèse sur les entreprises, et des charges qui pèsent sur le coût du travail. En attendant des réformes de fond, quelques décisions rapides pourraient apporter immédiatement un élan à l’activité de notre pays et à notre industrie en particulier.
Le retour à la défiscalisation des heures supplémentaires serait une première preuve de bon sens !