J’ai ce samedi 10 mars au matin consigné sur le registre de l’Enquête publique à Brueil-en-Vexin mon opposition au projet de carrière cimentière.
Le projet d’ouverture d’une carrière cimentière à Brueil-en-Vexin implique que le Plan Local d’Urbanisme (P.L.U.) de la commune soit modifié. Dans cet objectif, une enquête publique est en cours afin que chacun puisse s’exprimer à ce sujet.
Combattu par de nombreux habitants des villages ruraux ou des zones urbaines alentours, ce projet porte en germe des risques majeurs pour les bassins de vie du Mantois et du Meulanais :
– pollutions sonore, visuelle, et respiratoire lors de l’extraction,
– pollutions lors de la production de ciment (500 tonnes de CO2 par jour),
– impacts avérés sur le volume d’eau par la réduction des champs captants, avec un accroissement prévisible des eaux de ruissellement,
– pollution de la nappe phréatique, présente à seulement 1 mètre au-dessous de la zone d’extraction,
– destruction d’emplois locaux (entreprises locales dans les secteurs du bâtiment, du tourisme, et de l’agriculture), et des emplois induits,
– impact sur le Parc Naturel du Vexin et les villes qui le composent, parc qui sera dénaturé par les extractions, et ce en totale contradiction avec la vocation des Parcs naturels,
– baisse de valeur des biens immobiliers des résidents concernés par les impacts ci-dessus.
Ce projet ne se justifie pas d’un point de vue économique, ni en terme d’aménagement du territoire :
– l’industrie cimentière française est en surcapacité de production,
– il est destructeur d’emplois,
– il est en contradiction avec la volonté du Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, Nicolas Hulot, d’inscrire le développement de notre pays dans des activités économiquement rentables qui soient, en même temps, écologiquement durables.
Pour ces motifs, comme plus de 40 Maires qui représentent plus de 165 000 habitants, et comme un très grand nombre d’opposants à ce projet, je considère que cette perspective d’extension de carrière cimentière doit être rejetée, et j’ai donc consignée cette opposition sur le registre de l’enquête publique.