Ce matin, j’ai eu plaisir de me rendre à la grande braderie d’automne de la Communauté Emmaüs de Dennemont.

« Je ne peux rien te donner. Mais toi qui n’a rien, au lieu de mourir, viens m’aider à aider » !

Le mouvement est ainsi né, à partir d’une belle idée de l’Abbé Pierre, celle de donner du sens à sa vie en aidant les autres, plutôt que de s’inscrire dans un échec ultime.

Et de cette volonté de permettre à des accidentés de la vie de reprendre leur vie en main et de retrouver leur dignité, c’est en fait à toute la communauté des hommes qu’elle apporte des contributions très positives.

  • Celle, très humaniste, d’offrir aux plus fragiles, à ceux dont les blessures de la vie sont profondes, de trouver un soutien, une main tendue pour les accompagner et les amener à reprendre goût à la vie, de sortir de l’exclusion en se prenant en charge eux-mêmes.
    La réinsertion sociale est une action de longue haleine, mais la force du groupe est un socle essentiel pour cesser d’être seul, isolé, puis pour retrouver l’autonomie.
  • Une contribution en matière de développement économique, aussi, car l’activité de recyclage et de requalification des différents objets déposés à la communauté produit de la valeur, et elle sert donc les plus modeste.
  • Un apport important au développement durable au travers d’une l’économie circulaire qui réduit le gaspillage des matières premières et des sources d’énergies, et son impact sur la planète.
  • Et ces grandes braderies sont aussi des moments de rencontre, de lien social recréé dans un monde trop souvent replié sur lui-même, un lieu de balade conjugué au plaisir de chiner et de faire d’excellentes affaires.

Solidarité et lutte contre l’exclusion, développement de l’activité économique, création d’emplois, actions inscrites dans une logique de développement durable, le mouvement Emmaüs a montré depuis plus de 60 ans qu’il savait être innovant, créatif, et s’adapter aux évolutions de la société pour apporter des solutions face aux mutations de la misère.

Une prise de conscience bien avant l’heure des enjeux auxquels notre société doit répondre.