« La baisse des émissions de CO2 et la limitation de l’effet de serre par une maîtrise de la consommation d’énergie dans les immeubles chauffés collectivement » était l’objet d’une mission que j’ai conduite avec Marjolaine Meynier-Millefert, Députée de l’Isère, et pour laquelle nous avons présenté hier notre rapport à la Commission Développement Durable et Aménagement du Territoire.
L’individualisation des frais de chauffage est un des moyens qui répond à ce besoin mais, avec à peine 1/3 des logements équipés, notre pays reste en retard dans le déploiement de ce dispositif quand nos voisins européens l’ont mis en œuvre à près de 90 %.
Or, la transition énergétique ne peut se suffire des seules approches techniques, et elle doit aussi s’appuyer sur des évolutions comportementales. L’individualisation des frais de chauffage permet de connaître sa consommation personnelle de chaleur et de l’ajuster à ses besoins, et de bénéficier d’une réduction des charges de chauffage, dont les études ont montré qu’elle était de l’ordre de 15 %.
Agir de façon réactive pour rattraper ce retard est donc le sens des recommandations que nous avons formulées, axées sur une communication grand public, un accompagnement des intermédiaires, un soutien financier, et un suivi plus efficient par les services de l’Etat.
Cette réactivité est indispensable car cet équipement permet tout à la fois une baisse des émissions de CO2 ainsi qu’un gain de pouvoir d’achat.