(source l’Express) Le Canard Enchaîné relate cette semaine la colère du chef de l’Etat au sujet de la baisse des APL, qu’il jugerait être une « connerie sans nom ».
« Une connerie sans nom ». Voilà comment le chef de l’Etat aurait qualifié la baisse des APL de cinq euros, pour tous les bénéficiaires. Selon Le Canard Enchaîné, c’est le 26 juillet, devant les dirigeants de la majorité, qu’Emmanuel Macron se serait montré particulièrement agacé sur la mesure. Celle-ci avait été annoncée quatre jours plus tôt par Matignon. L’annonce, en effet, avait immédiatement déclenché un véritable tollé, beaucoup y voyant une mesure injuste, frappant indistinctement l’ensemble des bénéficiaires.
Depuis son arrivée à l’Elysée, Emmanuel Macron tente autant que possible de tenir sa ligne, la fameuse présidence jupitérienne. Il laisse à ses ministres le soin d’assumer l’annonce des réformes que le gouvernement entend mettre en oeuvre. Mais la pratique, dès lors que l’Elysée exprime de près ou de loin un désaccord de fond, ou se refuse de soutenir une réforme, semble atteindre ses limites.
« Pas d’annonce sans le consentement du président »
Le plus proche entourage présidentiel s’est bien gardé ce mercredi de se livrer à tout commentaire. « Je n’ai rien à dire sur cette réunion », balaie un cadre du parti à L’Express. « Pas de commentaires sur les articles de presse », enchaîne-t-on à l’Elysée, en se gardant bien de répondre à une question plutôt simple: Emmanuel Macron a-t-il oui ou non donné son accord pour une baisse des APL de cinq euros?
Car du côté du cabinet de Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, on infirme plutôt les propos rapportés par le Palmipède. « On n’aurait jamais fait une annonce sans le consentement du président de la République », s’étonne-t-on au ministère, vers qui l’Elysée nous a renvoyés. Sans pour autant être en mesure de nous faire savoir, au moment où nous écrivions, qui détenait la paternité de la baisse des APL. Les candidats sont en effet nombreux, entre l’Elysée, Matignon, et Bercy, comme s’est plu à le sous-entendre Eric Ciotti ce mercredi dans un tweet, peu avenant envers son ancien confrère LR, le ministre du Budget Gérald Darmanin…