Faire évoluer les textes et les organisations pour s’adapter aux insécurités croissantes auxquelles notre pays doit faire face est indispensable, et « Les Républicains » réclament de longue date des évolutions fortes en la matière, tant les périls qui nous menacent sont graves.
Dans ce contexte, le projet de loi « Sécurité globale », présenté par le Gouvernement, était débattu cette semaine dans l’hémicycle.
La situation d’insécurité que connaît la France nécessitait des engagements beaucoup plus volontaristes mais, comme ce texte comporte certaines des évolutions que nous attendions, les députés « Les Républicains » ont, en responsabilité, voté favorablement pour les dispositions proposées dans les différents articles.
Cela étant, il est regrettable que le Gouvernement n’ait pas voulu enrichir son texte des amendements que nous lui avons proposés.
Par exemple, comme nos différentes forces de sécurité, et leurs familles, constituent des cibles privilégiées pour ceux dont ils ont stoppé les actions délictueuses, j’ai présenté cinq amendements (n° 208, 209, 210, 211, 239) visant à leur permettre de détenir et porter en permanence une arme pour ceux qui le souhaitent pour leur défense. Cette évolution répondrait à une forte demande de ceux qui nous protègent.
Outre leur permettre ainsi une meilleure protection, ce port d’armes en dehors de leurs heures de service permettrait aussi de démultiplier nos capacités d’actions.
Tous ont été rejetés par la majorité gouvernementale après un avis négatif du Ministre !
De même, et pour renforcer la sécurité dans les transports en commun, j’ai proposé que les services de sécurité de la SNCF et de la RATP puissent intervenir en civil sans avoir à en demander l’autorisation préalable, réduisant ainsi toutes les lourdeurs administratives que cela implique et la lenteur qui en résulte (n°212). Amendement rejeté aussi !
Par ailleurs, la loi Savary de 2016 permet aux entreprises de transport de faire précéder l’affectation de leurs salariés sur des postes sensibles d’une enquête administrative menée par les services du ministère, qui vise à s’assurer ainsi qu’ils ne sont pas en cours de radicalisation religieuse.
Il semblait donc pertinent d’étendre cette enquête aux personnels intérimaires appelés à remplacer les titulaires de ces postes sensibles. Amendement (n°213) encore rejeté !
Au regard de nos enjeux de sécurité, le Gouvernement devrait privilégier le bon sens plutôt que le rejet par principe des évolutions qu’il n’avait pas prévues.