Les agents de sécurité de la SNCF et de la RATP peuvent être dotés de caméras individuelles, afin de sécuriser leurs interventions en dissuadant les comportements violents à leur égard.
Ces incidents, actes malveillants, comportements violents dans les transports ne sont pas propres à l’Ile-de-France ou aux trains SNCF.
Sur tout le territoire, il faut aussi protéger les agents des différents réseaux de transport qui interviennent dans les forces de sûreté ainsi que les contrôleurs, quand ceux-ci font face à une agressivité émanant des contrevenants.
Les expériences dans la police et les expérimentations dans les transports ont montré que l’usage des caméras individuelles fait immédiatement tomber l’agressivité dans les situations délicates et contribuent à apaiser les relations entre agents représentant une autorité et le public.
Avec ma collègue Aude Luquet, le rapport d’information que nous avons rendu en février dernier sur l’application de la loi Savary préconisait notamment d’étendre l’utilisation des caméras piétons pour renforcer la lutte contre les attentes graves à la sécurité.
Dans le cadre des Assises la Mobilité, l’atelier thématiques « Mobilités plus sûres » avait émis une proposition similaire afin de réduire les tensions et les agressions, mais aussi de concourir à l’établissement de la preuve
L’utilisation de caméras mobiles est aussi une demande forte des exploitants de transport, qui souhaitent avoir ainsi les moyens de protéger plus efficacement leurs agents.
Cette proposition d’extension de l’utilisation des caméras piétons s’inscrit donc clairement dans la panoplie des outils qui pourront renforcer la lutte contre les incivilités et contre les atteintes à la sécurité publique.
Dans la même logique, l’utilisation des caméras piétons mérite d’être étendue aux agents des douanes.
Les douanes exercent des missions de surveillance du territoire et de ses points d’entrée, de lutte contre les trafics illicites et de contrôle de personnes ainsi que de marchandises, par nature souvent sensibles.
Dans le cadre de ses missions de contrôle et de lutte contre les trafics et la criminalité organisée, la douane est exposée, au même titre que les services de police et les unités de gendarmerie, aux agressions physiques et verbales de ses agents dans l’exercice de leurs fonctions ainsi qu’à la dégradation ou destruction de ses biens.
L’utilisation des caméras-piétons pourrait donc valablement être étendue aux agents des douanes, eux aussi soumis à une agressivité de la part des personnes qu’ils sont amenés à contrôler.
Contre toute attente, le Gouvernement a donné un avis défavorable à ces amendements et, au regard des motifs invoqués, il fallait oser !
S’agissant de l’équipement des agents des douanes, l’absence de demande de cet équipement par les services concernés montrerait l’inutilité de cet amendement, comme si les douaniers ne subissaient pas les mêmes agressions que leurs collègues policiers et gendarmes … !
Les intéressés seront ravis de la compréhension de leur quotidien par le Gouvernement !
Quant à l’utilisation de caméras mobiles par les services de transport de tout le territoire, d’un dispositif réservé pour l’instant aux seuls les agents de la SNCF et de la RATP, il faudrait « réaliser préalablement des auditions pour s’assurer de la pertinence de cette extension » ! Comme si le rapport d’information adressé aux ministres concernés dès le mois de février n’avait pas été ouvert… !
Ce n’est pas sérieux ! C’est, au mieux, méconnaître la réalité quotidienne des forces de sûreté qui œuvrent dans les transports, et de ceux qu’ils doivent protéger et, au pire, ne pas s’en soucier car le plus important est de ne pas revenir sur ce texte en le complétant avec du bon sens ! C’est pitoyable !