Parmi les mauvaises nouvelles de l’été, l’une d’entre elles est malheureusement caractéristique de la mauvaise gestion et du cynisme du gouvernement : je veux parler de la suppression brutale des contrats aidés. Au cœur de l’été, sans information préalable, l’annonce en a été faite avec effet immédiat, alors que des salariés en insertion avaient signé le renouvellement de leur contrat qui devait se poursuivre quelques jours plus tard. Quel mépris ! Quelle violence ! Sans parler des employeurs mis devant le fait accompli d’un gouvernement qui n’assure plus la continuité des décisions l’Etat. Quelle confiance pourra t’on à présent accorder aux engagements pris l’Etat ?
En réalité, le gouvernement a, de nouveau, pris une décision arbitraire dans la précipitation. Et avec le formidable culot de la justifier au motif fallacieux que les emplois aidés n’avaient pas été budgétés. Mais n’était-ce pas Mr Macron qui était ministre de l’économie à cette époque ?
Les contrats aidés sont des contrats spécifiques qui visent à l’insertion des publics les plus éloignés du marché du travail. Parallèlement aux tâches effectuées, les intéressés bénéficient de formations dans l’objectif d’obtenir ensuite un emploi stable et pérenne, aussi bien dans le secteur privé que dans le secteur public.
Si le gouvernement les juge « coûteux et inefficaces », j’observe qu’en réalité c’est le seul dispositif qui offre de telles passerelles pour l’insertion professionnelle, et qu’aucune substitution n’est proposée.
C’est donc la démonstration que le gouvernement pilote la politique de l’emploi avec une visée purement comptable, dans le seul but de faire des économies à court terme.
C’est dramatique, car c’est une ambition dont la France a besoin pour baisser le niveau du chômage, pas d’une absence de projet pour y parvenir !